Mélancolie.

Là où je passe je ne laisse aucune trace, on l'utilise fréquemment pour cacher les fautes qui ont été commises. Aujourd'hui, je souhaite laisser une trace, ma trace, être la première à passer sans devoir repasser derrière les autres, modifiant chaque fausses notes. Cachant ce chagrin qui me prend chaque fois, que je vois, ce moment où je suis ce second choix.

On me nomme la gomme.

On me trouve magnifique, me prend constamment en photo, je suis une bénédiction et je ne comprends point les offrandes qui me sont faites. On m'offre chaque jour de nouveaux déchets rendant malade le peuple qui se balade dans mes entrailles. On joue avec moi jusqu'à ce que l'on me regarde avec effroi, lorsque vos compagnons se noient, vous ne savez plus quoi penser de moi. Suis-je mauvaise ? Gentille ? Neutre ? En colère ? Rempli de bonté ? Si je devais répondre, je dirais tout à la fois. Je vous laisse voyager à travers moi mais ne garantit en aucun cas votre sécurité. Le peuple qui vit en moi souhaiterait que vous nagiez dans ces profondeurs afin de réparer l'irréparable. J'espère de tout mon cœur qu'un jour la paix soit faite entre vos deux cœurs, prenant soin les uns des autres. 

La mer.